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Le packaging fait partie intégrante de la prestation et de l’expérience client dans le e-commerce et sur les marketplaces.
Aujourd’hui, avec plusieurs milliards de colis distribués dans le monde, il est impossible de passer outre les conséquences et enjeux que représentent l’activité.
En effet, qu’ils soient environnementaux ou économiques, entre logistique et design des colis d’envoi, de nombreux aspects sont à prendre en compte pour créer des solutions raisonnées et efficaces.
Des sociétés comme Amazon et Cdiscount proposent déjà leurs propres solutions pour répondre à ces problématiques.
C’est ce que nous allons explorer dans cet article.
Pour rappel, le e–commerce, incluant les ventes en marketplaces, représente, en 2020, 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 40,5 millions de cyberacheteurs en France. Cela représente ainsi 500 millions de colis livrés chaque année sur l’hexagone.(1)
En Europe, ce sont 10 milliards de colis envoyés chaque année. Aux Etats Unis ce nombre va jusqu’à 100 milliards et en Chine c’est 50 milliards.(2)
De plus, la pandémie de Covid 19 a renforcé cette tendance.
Nous vous invitons d’ailleurs à redécouvrir notre article sur le sujet ici.
On peut donc constater que le e-commerce est un marché porteur, en raison de sa rentabilité et de la quantité de produits livrés.
Malheureusement, cette activité crée aussi d’autres types de records.
Tout d’abord, les émissions de CO2 causées par les livraisons sont de plus en plus importantes.
La plupart des marketplaces et services de livraison proposent par défaut une livraison à domicile. Ceux-ci ont tendance à engranger des courts trajets à répétition en fonction de la disponibilité du client.
De plus, ils sont souvent plus longs, et donc moins efficaces, dans les grandes villes en raison des ralentissements fréquents.(1)
En 2017, les émissions de CO2 en lien avec les services de livraisons représentaient 0,5 milliards des 6 milliards de tonnes émis par les Etats-Unis.(1)
Les colis ne sont souvent pas adaptés aux produits qu’ils protègent.
Il est courant pour les acheteurs de recevoir une commande avec beaucoup de rembourrage ou de vide. Ce qui réduit d’une part la protection du produit et d’autre part, augmente le poids des colis et la quantité de déchets.
En 2018, selon une étude réalisée par DS Smith et Forbes Insight, 43 % du volume des colis du e-commerce serait rempli de vide.(1)
Ainsi, sur 4,6 milliards de colis gérés en Europe cela représenterait 2 milliards de colis vides.(1)
Une autre tendance de consommation causée par le e-commerce est la multi–commande.
41 % des cybers acheteurs commandent des produits en plusieurs versions pour les essayer. A cause de cela, le taux de retour peut atteindre 40 %.(1)
Malheureusement, seuls 10 % des retours sont remis à la vente. Le reste est soit déstocké, soit donné à des associations, soit détruits car trop abimés à cause des allers-retours. Ainsi, Amazon aurait détruit 3,2 millions de produits neufs en 2018.(1), (2)
Ces effets néfastes de l’augmentation du e–commerce provoquent aussi une vive réaction sociale généralisée.
Déjà, les problèmes de logistique et d’emballage créent de la frustration auprès des clients.
En plus de cela, ils prennent de plus en plus conscience de l’impact de leur consommation de manière générale. Lors d’une enquête menée en 2019, 6 français sur 10 se disaient sensibles à l’impact écologique de leur livraison.(1) Aussi, 45 % des consommateurs prennent en compte la quantité d’emballages utilisés sur un produit.(3)
Ainsi, la prise en compte de ses problématiques a un intérêt triple :
Si une société ne résout pas ses problématiques environnementales, elle cause non seulement des dommages importants à la planète mais va aussi dégrader son image et ses revenus.
Quelles solutions sont donc mises en place pour résoudre ses problématiques ?
Une des premières problématiques à prendre en compte est la quantité de déchets générés par les colis. En effet, en adaptant la taille des colis aux produits, le vide et le rembourrage sont réduits ce qui diminue la quantité d’emballages nécessaires.
Dans un de nos récents posts LinkedIn, nous vous avions présenté la solution de packaging adaptée proposée par Apple. Le petit carton est habilement plié pour que les languettes calent le produit envoyé.
Cdiscount, dans le cadre de son objectif de réduction du vide à 100 % en 2020, a investi en 2016 dans une machine qui adapte des cartons modulaires en fonction du produit détecté par la machine.
En 2019, 4 machines ont été déployées et une nouvelle, plus efficace, était en phase de test.(4)
De son côté, Amazon a lancé en 2019 son programme Frustration Free Packaging ou FFP. Une collaboration proposée aux vendeurs présents sur la plateforme pour designer des packagings adaptés aux standards de taille et de poids requis par Amazon.
La société reçoit et étudie les propositions avant de déployer le packaging, créé avec des matériaux recyclés, qui est censé faciliter l’accès au produit final lors de l’ouverture du paquet.
Le but est d’avoir le moins de packaging à ouvrir pour le client.
Malheureusement, le programme n’est pas encore généralisé. En effet, les partenariats sont longs à mettre en place et Amazon ne communique pas énormément sur ce programme que ce soit sur ses sites ou auprès de sa clientèle.
Ce qui est dommage car nous avons vu précédemment que les clients sont influencés positivement dans leur processus d’achat si le packaging est éco responsable et facile à ouvrir.
Ces 3 sociétés, aux 3 approches différentes, ont toutes le même but :
Mais ce n’est que la première étape de la réduction de l’impact environnemental de leur activité.
La réduction des déchets c’est bien, mais les supprimer complètement, c’est mieux.
85 % des cartons sont recyclés, ils sont solides et peu coûteux, ce qui explique son utilisation massive encore aujourd’hui. En comparaison, seuls 4% des plastiques sont recyclés.(5)
Cependant, en raison de destructions accidentelles, de mauvais traitement et de la quantité de cartons utilisés, cette solution peu vite être coûteuse ou polluante si son cycle de vie n’est pas étudié et surveillé.
Le mieux est de :
Certaines marketplaces prennent en compte ces problématiques, comme Amazon avec ses packagings FFP recyclés, mais la transition reste lente.Intégrer des solutions de packaging écologique, telles que des matériaux biodégradables ou réutilisables, peut également contribuer à réduire l’impact environnemental du commerce en ligne.
Mais des solutions encore plus innovantes, respectueuses de l’environnement et confortables existent.
La société Opopop, propose des colis pochettes consignés. Ils sont donc facilement renvoyés par le client grâce au programme géré par la société.(7)
La société Living Packets va plus loin en proposant une solution connectée, sécurisée et modulable avec haut-parleur et écran intégré : ce qui est un packaging écologique.(8)
Ces 2 solutions sont certes assez coûteuses et demandent un programme d’organisation solide pour récupérer les colis. Cependant, elles permettent de réduire de nombreuses problématiques environnementales, logistiques et améliorent la satisfaction en proposant un packaging de qualité et pratique au client.
Cette solution de packagings consignés permet aussi de faciliter le retour des produits non désirés et permet un meilleur traitement de la part de la société réceptrice.
Une fois que le packaging écologique est satisfaisant et permet de limiter une consommation des déchets, il faut aussi repenser la logistique et la consommation de CO2 rattachée.
Une utilisation plus importante de points relais dans les dépôts ou des points partenaires peuvent être une solution. Son utilisation a été réduite ces dernières années au profit des livraisons à domicile.
Cela permet :
Ces mêmes points centraux peuvent être utilisés pour gérer les retours et ainsi limiter les déchets, la casse et les complications de processus qui y sont rattachés.
Par exemple, Ebay, dans le cadre de la refonte de sa marketplace, a récemment pu créer un partenariat avec Chronopost et Mondial Relay pour obtenir des tarifs préférentiels pour les livraisons et les retours via leurs points relais.(9)
Les déchets engendrés par l’e-commerce peuvent être réduits de manières diverses. Ils engendrent bien évidemment à chaque fois une modification de la logistique et des manières de travailler. Introduire des initiatives telles que le recyclage, l’utilisation de matériaux biodégradables et le choix de packaging écologique peut contribuer significativement à cette réduction. Mais il est avéré, qu’elles peuvent avoir un réel impact, non seulement sur l’environnement et au niveau social, mais aussi sur l’expérience client qui sera plus confortable. Cela permettra d’augmenter la satisfaction client et d’engendrer ainsi des ventes.
Vendeurs sur les marketplaces, nous vous conseillons fortement de faire des recherches auprès de vos différentes plateformes et de prendre contact avec elles pour trouver des solutions plus vertes et répondre aux attentes de votre marché.
Avec les différentes solutions que nous vous avons présentées, vous pourrez trouver votre propre point de départ vers une activité plus eco-friendly.
Sources :
(1) https://studio-ethis.com/impact-du-e-commerce-sur-lenvironnement-vers-une-livraison-ecologique/
(2) https://www.iew.be/e-commerce-et-dechets-ca-craint/
(5) https://www.ladn.eu/edito/packaging-amazon-friendly/
(6) https://www.payplug.com/fr/blog/fr/e-commerce-emballage-ecologique
(7) https://thetrustsociety.fr/blogs/la-vie-en-jaune/colis-reutilisable-consigne-innovation-zerodechet
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